✚ Nom : Montgomery, le nom de famille de mon papa chéri. ✚ Prénom : Mon père se nommant Sean et ma mère Samantha, ils ont décrété que leurs enfants auront aussi un prénom commençant par la lettre S. Mon grand frère s'appelle Seeley, ma petite sœur Sutton, moi j'ai hérité de Sinead, un prénom que peu peuvent prononcer... ✚ Âge, date et lieu de naissance : Je suis née un 21 avril, il y a de ça 22 ans à Manchester. ✚ Statut : Célibataire, depuis un moment maintenant. ✚ Nationalité :Anglaise. ✚ Métier/Études : A l'origine, je suivais des études de littérature, mais depuis presque 6 mois, j'ai repris la librairie de mon père. ✚ Groupe : honesty, it's all that matter

Quelle est pour vous la signification du mot "mensonge" ? ✚ Le mot mensonge englobe tellement de choses. Par exemple, lorsqu'une gamine vous montre son dessin et vous demande si c'est beau, vous répondez quoi ? Si vous lui dites que c'est moche, vous deviendrez le méchant de l'histoire et la petite sera très vite en larme. Alors que là, dire que ce dessin est le plus beau du monde, qu'est ce que ça change ? La petite sera heureuse, pas de larmes, pas de cris. Un tout petit mensonge qui ne fera de mal à personne. Après, il y a les mensonges horribles, ceux capable de gâcher une vie entière. Réellement, qu'elle est l’intérêt de mentir par plaisir d'avoir un secret ou pour faire du mal aux autres. C'est ce genre mensonge que je ne cautionne pas et ne supporte pas.

À quel moment avez-vous débuté à mentir ?/Quelles raisons vous poussent à ne pas mentir ? ✚ Je ne vois tout simplement pas l’intérêt de mentir. Je n'ai absolument rien à cacher -ou presque-. Et puis, encore faut-il être capable de vivre avec ses mensonges. Surtout qu'un mensonge, en entraine souvent un autre pour couvrir le premier, qui en entraine encore un autre, et ainsi de suite. Jusqu'à ce que le mensonge soit trop gros pour soit. Ma mère est morte ainsi. Elle a refusé d'avouer à mon père, après ma naissance, qu'elle ne supporterait peut-être pas une autre grossesse. Alors qu'elle est tombé enceinte de ma sœur, elle a continué dans son mensonge et a gardé ma sœur. Elle a passé toute sa grossesse a trouvé des excuses à son étrange fatigue et à sa faiblesse. Mon père a fini par découvrir la vérité, mais trop tard. Il tenait Sutton dans les bras et ma mère venait de pousser son dernier soupir. Croyez-moi, les mensonges ne mènent à rien.

Quelles ont été les conséquences de vos mensonges ?/Comment réagissez-vous face à des personnes vous mentant ? ✚ Tout dépend du mensonge. Je peux comprendre que l'on mente pour protéger ses proches, et je pense que je n'en voudrais jamais à quelqu'un de me mentir pour ne pas me faire de peine, après tout, je n'en ai jamais voulu à ma mère. Par contre, les mensonges qui n'ont pas d'autre but que de se protéger soi-même, non merci. De toute manière, les personnes qui me mentent juste pour leur propre bien, sans prendre compte celui des autres, ne méritent pas mon amitié.

✚ Sinead se dirigea vers la machine à café de l’hôpital. Son point du chute ici. Les jours où elle est au chevet de son père, il y va deux à six fois par jour. La caféine est devenue sa nouvelle drogue ses six derniers mois. Il n’y a que comme ça qu’elle tient. Sinon, elle aurait déjà craqué sous le poids de la fatigue. Malheureusement pour elle, quelqu’un était en train de réparer la précieuse machine. Peut-être qu’ils n’auraient plus, enfin, à tirer le gobelet pour faire couler la boisson chaude. « Excusez-moi, vous en avez pour longtemps ? » demanda-t-elle. « Juste cinq minutes. » lui répondit-il, la tête dans la machine. Elle s’installa donc sur une chaise en attendant, son regard tombant sur la chambre devant elle, celle de Rosie Rosenburry. Elle ne peut retenir un soupir. La porte ouverte lui permettait de voir Liam qui s’occupait de sa femme. « Pourquoi vous soupirer comme ça ? » lui demanda le réparateur, du fond des entrailles du distributeur de café. « Cette femme est la plus chanceuse du monde. » Elle s’arrête un instant, comprenant l’horreur qu’elle venait de dire. « Enfin, si elle n’était pas dans le coma… » Parce que ce genre de situation n’avait absolument rien à voir avec la chance. « Enfin, je veux dire qu’elle a le meilleur mari du monde. Il est toujours là, à s’occuper d’elle, totalement dévoué. Et puis il est si gentil. Et son sourire… il faudrait le voir sourire, le plus beau que j'ai jamais vu. » « J’ai l’impression d’entendre parler une fille amoureuse. » Sin’ fit une grimace. Elle parlait beaucoup trop. Oh, et puis zut, ce n’est pas comme si ce réparateur allait se précipiter dans la chambre pour tout dire. Si ? Elle lâcha un nouveau soupir. La faute au manque de caféine. « Je sais que je devrais pas. Il est marié et tout… Mais en même temps, plus j’en apprends sur sa femme, plus je me dis qu’elle ne le mérite pas. Vous savez qu’elle a eu un accident en sortant d’un hôtel vers 9h du soir ? Sa belle-sœur est persuadée qu’elle a un amant. Mais Liam, lui… Il est toujours là, à attendre son réveil. » Elle prit une pause. Un homme comme lui méritait bien mieux qu’une femme comme Rosie. « Je suis une personne horrible, hein ? » Personne ne lui répondit. Elle tourna alors la tête vers la machine à café, mais le réparateur n’est déjà plus là. Elle regarde de chaque côté du couloir. Rien. Plus personne. Elle se lève et se insère ses pièces dans le distributeur. La café se met à couler. Elle se demande un instant qui est ce réparateur, avant de finalement hausser les épaules. Au moins, la machine est réparé. « Sin’ ? » Sinead se retourne et un sourire éclaire son visage. « Salut Liam. Je t’offre un café ? » Le réparateur est déjà oublié.

✚ Another mother's breakin'

Sinead serrait la main de son frère, apeurée. Seeley était sa présence réconfortante, celui qui la protégeait toujours. Pourtant, à cet instant précis, il a tout autant peur qu’elle. « Seel’, qu’est-ce qui se passe ? » Le garçon, âgée de cinq ans seulement, se contente de secouer la tête. Il n’y comprenait pas plus. Ils regardaient, tout les deux, horrifiés, leur père pleurer à gros sanglot. Ils étaient sensés être heureux aujourd’hui, leur petite sœur naissait. Ils ne devraient pas être en train de pleurer. Le cri d’un bébé se fit subitement entendre dans la chambre devant laquelle ils attendaient. Sean, le père des enfants, releva finalement la tête, stoppant subitement ses larmes. Il entra alors dans la pièce. Il en ressortit quelques minutes plus tard, tenant un nourrisson dans ses bras. Ses larmes avaient séchés. Il s’agenouilla alors devant ses enfants. « Voici votre petite sœur, Sutton. » Un sourire éclaira le visage de Sin', alors qu’elle se penche sur le visage de sa sœur. Mais son frère ne bougea pas, fronçant les sourcils. « Et maman ? » Sean prit alors une voix douce, tentant de se montrer apaisant. « Samantha, votre mère… On sera que tout les quatre maintenant. »

La porte de la chambre Sinead s’ouvre dans un bond, dévoilant une Sutton en larme. « Sin' ! Seeley a caché ma poupée ! » La petite pousse un soupir. C’était toujours comme ça. Seeley prenait un malin plaisir à taquiner la petite. Et, à huit ans, Sinead devait faire la police, calmer le jeu entre les deux. Elle avait essayer de se plaindre à son père, qui lui avait dit qu’il ne fallait s’en faire, que c’était normal. Seeley était entouré de sœurs et c’était sa manière à de montrer qu’il tenait à sa petite sœur. Sin' pensait que c’était juste tordue. Elle se leva alors et prit la main de sa sœur. Elles retrouvèrent leur frère dans le salon, en train de jouer aux jeux vidéos. « Rends-lui sa poupée ! » lui dit-elle, un main sur la hanche. Il ne daigna même pas quitter son écran des yeux. « Non ! » Sutton se remit à pleurer de plus belle. Exaspéré, Seeley lâcha sa manette. « Arrêtes de chialer, sale gamine. T’as tuée maman ! » Sur le coup, Sutton arrête de pleurer, choquer. Elle fait alors demi-tour et pars en courant. Sinead, elle, est furieuse. « Tu es complètement fou ! Comment tu peux lui dire une chose pareille ? » Seeley détourne le regard. « T’es pas en colère toi ? On a perdue notre mère alors qu’elle venait au monde. » Finalement, son père se trompait, toutes ses taquineries n’était pas une façon tordue de montrer qu’il tenait à Sutton. « Elle n’y est pour rien. Elle aussi a perdue sa mère. Nous, au moins, on a pu être dans les bras de maman. Elle a jamais pu faire ça. » Seel se tourne enfin vers elle, les larmes aux yeux. « T’as raison, je le sais, mais c’est dur… Je vais aller la voir et m’excuser. » répond-il avant de se lever.

Toutes la famille se tenait devant la librairie, ébahi. Enfin surtout Sinead. Son père avait décidé d’assouvir son rêve d’enfant, devenir libraire. Il avait alors quitté son job dans l’édition. Seulement, Sin' restait un peu perplexe face à la pancarte qui ornait la porte vitrée. « 3S bookshop ? C’est quoi les trois S. » Sean eut un sourire, laissant ses enfants réfléchir un peu. Sutton fut la première a tenté de trouver une solution. « Storybook, Shakespeare et … euh… » Finalement, c’est Seeley qui apporta la solution. « Mais non ! C’est pour Sutton, Sinead et Seeley. » Les filles se tournèrent vers leur père, des étoiles plein les yeux. C’était un magnifique hommage que leur faisait leur père là. « Je veux que ce soit tout autant votre librairie que la mienne. Notre deuxième maison. » Pour une fois, même les tensions entre Seeley et Sutton s’apaisèrent ce soir-là. Comme si leur mère avait été auprès d’eux.

✚ Teenage dream

La porte de la réserve s’ouvrit subitement, éclairant la pièce plongé dans la pénombre et surtout Sinead qui sanglote, assise par terre. « Sin'… » Son père s’accroupit, avant de la serrer dans ses bras. « Il se passe quoi, ma puce ? » Elle n’arrive même pas à parler. Elle avait quitté le lycée en courant pour venir se cacher dans la librairie. L’endroit où elle se sentait le mieux. Des éclats de voix se firent entendre dans la librairie. Sin' et son père reconnurent les voix de Sutton et Seeley. Encore en train de se disputer. Même si en grandissant, Seel’ avait arrêté de voir Sutton comme la fautive de la mort de leur mère, ils passaient tout de même leur temps à se prendre la tête. Tout deux étaient têtus et voyaient la vie bien trop différemment. Les seules choses pour lesquels ils étaient d’accord, c’était quand il s’agissait de leur père ou de Sinead. C’était une particularité des Montgomery, toujours mettre la famille en premier. Sean se releva, voyant que Sin' ne prononçait toujours pas un moment et alla à la rencontre de ses deux autres enfants. « Vous savez pourquoi votre sœur pleure ? » Il ne suffisait de pas plus pour qu’ils arrêtent de se disputer. Quelques instants plus tard, ils sont tous dans la réserve, autour de Sin'. Elle se calme enfin et parvient à ouvrir la bouche. « C’est Damian, il a rompu avec moi. » « De quoi ?! » s’exclame alors Seeley. Il connait bien Damian, c’est son ami. Il était venu le supplier de le laisser sortir avec sa petite sœur. Chose pour laquelle Seel c’était montré plus que réticent. Après tout, sa sœur n’avait que 16 ans, alors que lui en avait déjà 19. Mais il avait vu Sin' heureuse avec lui et avait donc laissé faire. « Il a dit qu’il devait quitter la ville, qu’il avait décidé d’aller étudier à l’étranger. Je comprenais mais … » Sa voix se brisa de niveau. Sutton posa sa tête contre celle de sa grand sœur, lui caressant les cheveux. « Je l’ai croisé alors qu’il embrassait une autre fille. » « J’vais lui casser sa petite gueule. » marmonne Seel’. Tout le monde le sait pourtant, blessé l’une de ses sœurs c’est prendre le risque de voir ses dents volés. « Seeley, pas maintenant. » interpelle son père. « Pour l’instant, on va fermer la librairie, rentrer à la maison et rester ensemble tout le quatre. » Sinead adresse un sourire à son père. C’était exactement ce dont elle avait besoin. Elle avait le meilleur papa du monde, elle en était sure.

C’est triomphante que Sinead descend les escaliers, une lettre en main. « J’ai été prise ! Je suis officiellement étudiante en littérature ! » Sean et Sutton se tourne vers elle et se mette à la féliciter. « C’est génial, Sin'. Même si j’entends déjà Seeley te faire un long discours sur les débouchés. » Elles pouffent alors toutes les deux de rires. Elle connaissent bien leur frère et ses dernières années, l’ambition lui est monté à la tête. Il ne parle que d’une chose, réussir sa vie et ne pas devenir libraire. Tout ça parce que leur père avait osé avancé l’idée qu’il pourrait peut-être reprendre la librairie. Les deux filles étaient loin de toute ses idées de réussite. Elles espéraient, aussi bien l’une que l’autre, juste réussir à faire ce qu’elles aimaient. L’argent, c’était secondaire. Elles étaient d’avis que pour vivre heureux, il suffisait d’être bien dans sa peau et d’être en famille. Le reste importait bien peu. « Peu importe ce que dis ton frère, c'est un grand jour et j'ai un cadeau pour toi. » Son père ouvre alors un tiroir et en sort une petite boite. Il l'ouvre et en sors une longue chaine en argent où pend un lettre. Un S, en argent également. Sin' écarquille les yeux. Elle le reconnait immédiatement. Sa mère le porte sur toutes les photos qu'elle a. « Ta mère doit être aussi fière que moi. Ton frère a eu son alliance quand il est entré à l'université et Sutton aura sa gourmette. »

« Papa ? Tu es rentrée ? Sutton m’a appelée, c’est moi qui fait à manger ce soir. » Dit-elle en poussant la porte d’entrée. Personne ne lui répondit, seul le silence lui faisait écho. « Papa ? » Elle savait qu’il n’était pas à la librairie à cette heure-ci. Il ne pouvait être qu’ici. Elle posa son sac de cours et se dirigea vers le salon. Elle le trouva finalement. Étendu en bas des escaliers. La peur lui étreignait alors le ventre. Elle se précipita vers lui. « Papa, ouvres les yeux. Tu peux pas nous faire ça. » Rapidement ses joues furent baignés de larmes. « PAPA ! » Son cri était déchirant. Elle sortit alors son téléphone et appela les secours.

✚ Welcome to my heart

Sinead serrait la main de son père, tout en le fixant. Il avait l’air si paisible, tout simplement endormi. Un sommeil qui durait depuis 5 jours déjà. Les cinq jours les plus long de son existence. « Je dis juste qu’on peut pas tenir la librairie. On est tout les trois occupés. » disait Seeley. Sutton souffla. « On peut pas se permettre de la laisser ferme ! » Sin' ferma un instant les yeux. Elle n’en pouvait plus de les entendre. Elle allait craquer, elle le savait. « STOP ! Papa est dans le coma ! Vous croyez vraiment que c’est le moment ? » Seeley attrapa la main de sa sœur. « Calmes-toi, je dis juste qu’il faut qu’on trouve une solution. On ne sait pas combien de temps papa va rester là. » Justement, c’était bien ce qui lui faisait peur, ce qui lui trouait l’estomac et l’empêchait de dormir. « Vous voulez que je vous dise ? Vous avez tout les deux raisons. On peut pas suivre nos études ou travailler tout en tenant la librairie. Tout comme la fermer nous priverait, Sutton et moi, de notre seule revenue. Alors c’est simple, j’arrête mes cours et je m’occupe de la librairie. Maintenant arrêtez de vous disputer et occupez vous de papa ! » Elle quitte alors la chambre d’hôpital en claquant la porte. Elle entend Seeley se lever et Sutton le stopper. Elle sait que sa sœur a juste besoin de décompresser un peu. Un café ferait l’affaire. Elle se dirige alors vers le distributeur, insère ses pièces et sélectionne son produit. Puis rien. La machine semble refuser de lui offrir ce dont elle a besoin. Sin' craque alors et se met à donner des coups de pieds dans cette fichue machine. Un homme arrive alors et pose sa main sur son épaule. « Attendez. » Il l’écarte gentiment et met sa main dans le trou où un sensé sortir ce maudit gobelet. Lorsqu’il la retire, la machine semble s’éveiller et le café à couler. « Les gobelets ont tendance à coincés. Il suffit de tirer un peu dessus pour que ça sorte. » La machine émet un bip, signalant la fin de la préparation. Le jeune homme attrape le gobelet et le tend à la jeune femme. « Merci. » répond-elle en l’attrapant. « Et désolée que vous ayez vu cette scène. » Il hausse les épaules. « Certaines des bosses sont les miennes. Lors des premières semaines du coma de Rosie. » dit-il en pointant une chambre du doigt. « J’ai même pas tenu une semaine… » marmonne t-elle. Pourtant, les médecins leur ont dit que le rétablissement de Sean serait long. Ou n’arriverait jamais. « Qui est-ce ? » demanda-t-il d’une voix douce. « Mon père. Mon frère et ma sœur se disputaient, encore, et j’ai juste craquer… » Il lui fit un sourire, compatissant. « Et vous ? » « Rosie est ma femme. Elle est là depuis presque 6 mois maintenant… » « Je suis désolée. » murmure t-elle. « Tout comme moi pour votre père. Je suis Liam. » « Sinead. »

La main sur la poignée de la chambre de son père, Sinead s’apprête à y entrer, pourtant subitement, elle ne peut s’y résoudre. Elle sait déjà ce qu’elle va y voir. Son père, qui ne bouge pas. Elle va lui faire la lecture avant de rentrer, déprimée. Elle recule alors avant de se poser sur une chaise. Cela fait plus d’un mois que ça dure. Elle s’occupe de la librairie et des qu’elle a un peu de temps libre, elle est là, à lire pour un père qui ne l’entend sans doute pas. Elle pose alors sa tête dans ses mains et se met à pleurer. « Sinead ? » La jeune fille relève la tête. « Bonjour Liam. » répond-elle tout en tentant d’essuyer ses larmes. Il s’assied à côté d’elle. « Un moment de faiblesse ? » Elle se contente de hocher de la tête. De toute manière, il n’attend vraiment de réponse, il connait la réponse. Ils en ont tous dans ce coin de l’hôpital. Il se contente alors de lui tenir la main, lui montrant qu’il comprend. Elle se remet alors à pleurer et il passe un bras autour de ses épaules. « Lâches-toi. Tu en as besoin aussi. » Ils restent ainsi quelques minutes, jusqu’à ce que les larmes se tarissent, jusqu’à ce qu’elle se sente de nouveau un peu plus forte. Elle s’écarte un peu de lui. « Merci. » Il lui sourit. « Il n’y a pas de quoi, je t’assure. » Elle tourne de nouveau le regard vers la chambre de son père, s’apprêtant à y retourner. Mais Liam reprend la parole. « Tu m’épates, tu sais. La manière dont tu as pris en charge ta sœur et comment tu t’occupes de ton père. Même ton grand frère s’appuie sur toi et jamais tu te plains. » Elle hausse les épaules. Elle fait tout ça sans réfléchir, naturellement. « Tu parais fragile, mais tu es plus forte que tu le crois. » Elle sourit alors, chassant définitivement les larmes. « Merci. Vraiment. » Elle se lève alors et fais un pas vers la porte avant de finalement faire demi tour. Elle se penche vers Liam, dépose un baiser sur sa joue et se dépèche de retourner dans la chambre de son père, rougissante. Elle le sait, elle s’en rend compte maintenant. Elle vient de tomber amoureuse de lui. Un sentiment totalement idiot face à un homme marié.

Son café en main, Sinead fixe la porte devant elle. Celle de la chambre de Rosie Rosenburry. Elle pousse alors la porte et son regard se pose sur la femme magnifique étendue sur le lit d’hôpital. Comment pourrait-elle un jour rivaliser avec une femme pareille ? C’était impossible. « Sin' ? » Elle se retourne en sursaut vers la femme qui vient de l’appeler. « Paige, tu m’as fait peur. » « Pourquoi es-tu là ? » Paige est la sœur de Liam. Toutes deux ont vite sympathiser, malgré la différence d’âge. « Euh, je … J’étais curieuse. » Ca, elle l’était. Elle voulait mettre un visage sur le nom de la femme qui avait eu la chance d’épouser Liam. « Elle est belle, hein ? » lui dit alors la brune. « Le dis jamais à mon frère, mais en réalité, je l’ai jamais aimé. J’ai toujours cru qu’elle en voulait à notre argent et à notre nom. » Sinead regardait son amie sans comprendre pourquoi elle lui racontait tout ça. « Liam t’as raconté les circonstances de son accident ? » Sio chercha un instant dans sa mémoire. Elle se souvenait avoir raconter la funeste découverte de la chute de son père, mais pas de ce qui était arrivé à la belle Rosie. « Non. » Paige lâcha un soupir. « J’en étais sure. Elle a été renversé par un voiture alors qu’elle sortait d’un hôtel. » Sinead reste carrément choqué. « Mais… Comment… » Elle ne comprenait pas comment on pouvait avoir un amant alors qu’un homme pareil nous attendait à la maison. « On est bien d’accord, aucune fille intelligente mettrait en péril son mariage avec mon frère, pas vrai ? » Reprit Paige en lui faisant un petit clin d’œil. Clin d’œil que Sin' préféra ignorer. Elle n’avait pas vraiment envie de savoir si la jeune femme avait vraiment deviner ce qui se passait dans sa tête.