je désapprouve ✚ nolan

♔ **Date d'inscription** : 19/03/2011

meant to be on the same side

but living as we're having a war.

Midi et demi, une affreuse sonnerie raisonne dans la chambre de Jules. Alors qu'elle émerge d'un rêve désagréable elle arrive à distinguer le chant d'un coq et seconde après seconde l'évidence même se présente à elle : Il est l'heure de se lever. Du bout des doigts elle arrive à atteindre l'engin infernal et tandis qu'elle espère le ramener à elle pour mettre fin à cette symphonie, il tombe au sol provoquant chez elle une réaction hostile. Alors qu'elle grogne dans son coussin, c'est à son frère de venir la tirer du lit, et sans délicatesse. Sorti de l'hôpital depuis deux mois seulement, il avait meilleur mine qu'elle et même si elle était ravie de pouvoir à nouveau admirer ce sourire taquin, elle le maudissait d'être là à cet instant. Il tira les rideaux révélant au visage pâle de Jules les rares rayons de soleil qui arrivaient à dépasser les nuages gris. « Hop bouges tes fesses Jules, il faut aller faire des courses et il est hors de question que tu reste dans ton lit jusqu'au moment d'aller travailler. » Il parlait comme sa mère et ça ne l'aida pas à se sentir mieux mais elle n'avait pas le choix. Les yeux plissés et les cheveux en bataille sur son visage, elle essaya de se libérer de cette prison capillaire avec ses mains et lorsqu'elle se sentie enfin sereine elle ramassa son téléphone au sol. Elle jeta un coup d’œil à ses messages mais comme tous les jours depuis quelques temps, elle n'avait rien de la part de Micahël. Une boule prit forme dans son ventre et Jules compris qu'il était temps d'entamer cette journée. Il n'y avait aucune chance pour qu'elle fasse cette fois le premier pas et visiblement Micah allait aussi camper sur ses positions. Wade avait préparer le petit déjeuner mais Jules n'avait pas faim, elle prit un mince bout de pain pour l'aider à supporter le poids des médicaments qui l'aidaient à affronter la vie et pour éviter la moindre remarque elle monta dans la salle de bain pour se faire couler un bain qui l'aiderait à passer le temps.

Finalement cette après midi passa comme les autres, Jules n'avait pas réellement discuté avec son frère, elle le surveillait du coin de l’œil, l'obligeait à prendre ses médicaments mais ça s'arrêtait là. Secrètement elle attendait un signe de ses meilleurs amis mais il n'y avait rien à faire. Cette situation la dégoûtait et elle savait qu'elle y avait une grande part de responsabilité. Jules n'aimait pas voir les nouvelles connaissances de Micah lui tournait autour, elle avait l'impression de la perdre et de n'avoir rien à offrir de concret pour la retenir. En même temps, elle n'avait pas su réaliser le seul souhait de sa meilleure amie : qu'elle arrête ses antidépresseurs. Malheureusement Micah n'avait qu'une partie du problème et n'aurait sans doute rien de plus. Cette histoire semblait sans issue et même si les deux jeunes femmes s'aimaient à en mourir, les mensonges pourraient transformer cette amour en haine sans difficulté. C'est avec toutes ces pensées que Jules était arrivée au Salisbury juste à l'heure pour son service. Le bar était à peine peuplé de ses habitués qu'elle enfilait son tablier et attachait ses cheveux. Au bar Ambre c'était déjà mise au travail et Jules alla déposer un baiser sur sa joue avant de se diriger vers la table qui n'avait pas encore été servie. « Bonsoir, qu'est ce qui vous ferez plaisir pour commencer la soirée ? » un énorme sourire et un air sympathique totalement faux, la voilà en plein jeu pour obtenir de bons pour-boire. Le groupe d'amis commanda principalement des bières que Jules alla chercher sans plus attendre. Comme d'habitude le bar se rempli progressivement aux alentours de 22h et les hôtesses à l'accueil commençait à peiner au niveau des places. Alors qu'une table venait d'être investie, principalement par des hommes, Jules enfourcha son plateau pour la débarrasser des restes du groupe précédent et c'est en se penchant sur les shots vide qu'elle croisa le regard de Nolan. Sa main se crispa alors sur le plateau et son sourire disparu complètement. Même si la politique de la maison ordonnait une parfaite sympathie des demoiselles, Jules ne pouvait pas en faire autant face au beau brun qu'elle ne portait pas dans son cœur. Elle souffla de manière bruyante et sans la moindre sympathie elle s'adressa directement à lui en faisant allusion au groupe dans son entier. « Commencez à réfléchir à ce que vous voulez boire. J'ai pas de temps à perdre. » Évidemment elle ne pouvait pas refuser de les servir sous les yeux de son patron mais l'envie la dévorait de l'intérieur. Énervée elle déposa le plateau de verres vides et adressa une grimace à Ambre avant de récupérer un stylo de l'autre côté du comptoir et de se rediriger vers Nolan et ses amis. « Alors ? » Son manque de sympathie n'allait certainement pas passer inaperçu et c'était tant mieux. « Tu as réussis à lâcher Micah pour venir boire un verre ? Quel miracle ! » dit-elle sans le lâcher du regard. Et puis elle regarda les autres attendant leurs commandes.

♔ **Date d'inscription** : 07/08/2013

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Encore une longue journée de travail. Ou plutôt deux longs jours venaient de s’écouler sans que Nolan ne prenne le temps d’admirer la lumière du soleil. Ce n’était pas le genre de chose qui le dérangeait habituellement, pourtant, ces temps-ci, il avait des difficultés à rester bien concentrer pendant ses gardes. Il savait que non loin de lui, Micah enchainait elle aussi les heures et il s’inquiétait de la voir se tuer à petit feu. Il comprenait ce besoin qu’elle avait de se noyer dans le travail mais s’il ne la sortait pas rapidement de ce cercle vicieux, il risquerait de la perdre définitivement. Pourtant, ce soir-là, il ne fit rien. Il se retrouva malgré lui, entrainé par ses collègues dans les rues de Manchester à la recherche d’un bar où se poser. Henry venait d’être papa et voulait fêter ça. L’envie de refuser était grande mais il ne le fit pas ne voulait pas blesser son collègue. Peut-être qu’une cassure avec son train-train quotidien lui ferait du bien au fond. Malgré l’envie de se laisser aller, Nolan bloquait. Son esprit revenait toujours vers Micah. Combien d’heures avait-elle enchainé cette semaine ? Le compter lui fit froid dans le dos. Evidemment, il n’était pas rare dans ce métier de faire de longues heures, d’enchainer des gardes, mais il ne pouvait que s’inquiéter pour Micah. La tristesse et la fatigue prenaient le dessus sur elle et finiraient pas détruire sa santé. Parfois Nolan se demandait si ce n’était pas ce qu’elle cherchait. Peu importait, il allait changer ça, qu’elle le veuille ou non.

Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, ses collègues avaient trouvé un endroit où s’installer. Le chirurgien n’avait pas fait attention et serait bien incapable de donner le nom du bar. Regardant autour de lui, il constata qu’il n’y avait même jamais mis les pieds. Peut-être que si. Il n’avait pas envie d’y réfléchir, son esprit était accaparé ailleurs. « Nolan !? » Relevant le regard vers son ami, le chirurgien soupira et passa une main sur son visage se demandant pourquoi les minutes s’écoulaient si peu rapidement. « Désolé, j’suis crevé. » Compréhensifs, ses collègues ne s’attardèrent pas plus longtemps. Nolan n’était pas d’humeur à s’expliquer et encore moins à aborder le sujet Micahël. Les hommes autour de cette table avaient remarqué la proximité des deux médecins et, si au début, ils avaient tenté d’en rire, aujourd’hui tout était différent. Micah était mal et Nolan ne voulait qu’une chose, être l’ami qui la soutiendrait et ne plus subir les petits pics de ses collègues. Ça avait été drôle, évidemment. Deux secondes. « Commencez à réfléchir à ce que vous voulez boire. J'ai pas de temps à perdre. » L’agacement dans le ton de la serveuse énerva Nolan. En une fraction de seconde, alors qu’il n’avait même pas vu son visage, il s’imagina une petite Pimbêche sans respect. N’était-elle pas censée être polie qu’importe son humeur ? Garder son calme était la meilleure chose à faire alors, lorsqu’il releva les yeux vers elle, il arbora un sourire forcé. Sourire qui fana bien vite. Devant lui se tenait Jules. La meilleure amie de Micah. S’il ne se sentait pas à l’aise auparavant, c’était pire à présent. « Et bien. L’amabilité n’est pas sa tasse de thé à celle-là, on dirait » lassant son collègue alors que la blonde était repartie vers le bar. Nolan hésita un instant à partir. Le simple fait de la voir lui rappelait que Micah se tuait à petit feu.

« Alors ? » Regard blasé, Nolan posa son menton sur son poing et fixa la jeune femme. Ce petit air supérieur l’agaçait au plus haut point. Si elle n’arrêtait pas immédiatement, il allait finir par la remettre à sa place. Il n’était pas d’humeur. « Tu as réussis à lâcher Micah pour venir boire un verre ? Quel miracle ! » Levant un sourcil, Nolan soupira montrant son mécontentement. Ses collègues, eux, restaient en retrait, bien conscient qu’il ne fallait pas envenimer la situation. « Réplique d’une maturité débordante. » Il n’était pas quelqu’un de méchant. Seulement, il ne supportait pas qu’on le juge et qu’on se permette de parler sur sa relation avec Micah. Qu’avait-il fait de mal sinon s’occuper de la jeune femme, séché ses larmes en lui apportant une épaule amicale où se laisser aller ? « Et pleine d’égoïsme. » Finalement, il se redressa et la fusilla du regard. « Ce n’est pas parce que tu es ‘sa meilleure amie’ que Micah n’a pas le droit de voir d’autres gens. Non ? Puis tu crois quoi ? Que je l’accapare et lui monte la tête pour qu’elle t’abandonne ? » Secouant la tête, il regarda ses collègues l’air désolé. « T’as pas de temps à perdre je croyais, alors au lieu de faire des répliques du genre, contente-toi de prendre nos commandes. » Il n’avait que faire de vexer cette fille. Son attitude l’énervait et malheureusement pour elle il n’était pas du tout d’humeur à laisser passer ce genre de chose. « Je n’ai pas de temps à perdre avec des gamineries » termina-t-il sèchement. « Un whisky, pour moi, s’il te plait. » Tournant la tête vers ses collègues, il attendit qu’ils commandent à leur tour. Il avait toujours envie de partir mais finalement, rester pour énerver cette fille n’était pas une mauvaise idée. Nolan allait se mettre au même niveau qu’elle.